Des recherches à mener et à appuyer

Les faits sont importants. La Commission a besoin de travaux de recherche de haute qualité dans le domaine des droits de la personne afin d’avoir les connaissances nécessaires pour donner les meilleurs conseils aux décideurs et aux responsables des orientations politiques du Canada. En améliorant nos connaissances et nos données, nous pouvons mieux cerner les enjeux de droits de la personne émergents dans divers domaines afin de tester et de repousser les limites des droits, et déterminer où amplifier notre voix.

Constats du projet de sondage de Trans PULSE Canada

84 % évitent les espaces publics par crainte de se faire harceler ou rejeter
42 % ont subi du harcèlement sexuel
16 % ont subi de la violence physique
50 % disent que leur santé mentale est mauvaise ou juste assez bonne
31 % ont eu des pensées suicidaires dans la dernière année
45 % ont besoin d’au moins un soin de santé qu’elles ne reçoivent pas
12 % évitent d’aller à l’urgence même si elles ont besoin de soins
40 % font partie d’un ménage à faible revenu
SOURCE: Trans PULSE Canada

Jurisprudence touchant les personnes trans au Canada

Avec l’aide du professeur Samuel Singer, la Commission a mené une étude nationale de la jurisprudence canadienne touchant les personnes trans. L’étude a recensé les cas les plus récents et pertinents de discrimination, d’actes haineux et de violence vécus par de nombreuses personnes trans au Canada. Il s’agit d’une analyse approfondie des divers obstacles systémiques à l’emploi, au logement, aux soins de santé, à l’immigration, à la sûreté et la sécurité, et à l’obtention de documents d’identité. Tous ces obstacles nuisent au bien-être et à l’inclusion de ces personnes.

Projet de sondage mené par Trans PULSE Canada

En juillet 2019, Trans PULSE Canada a mené un sondage sous la direction de Greta Bauer, Ph. D.. Réalisé grâce à la participation populaire, ce sondage mené dans les communautés est la première étude nationale du genre au Canada. Il fournit le premier ensemble de données ventilées sur le vécu des personnes trans et non binaires du Canada. Le sondage comportait des questions sur une foule de sujets, comme la population, la santé physique et mentale, l’accès aux soins de santé, au logement et à l’emploi, la violence et les taux de suicide. Durant le projet, la Commission a soutenu Mme Bauer et l’équipe de Trans PULSE Canada en mettant à leur disposition ses connaissances et ses conseils stratégiques et en facilitant les prises de contact. Dans les années à venir, les renseignements recueillis grâce au sondage pourront servir à la rédaction de rapports, d’exposés et d’articles de presse puisque le rapport est maintenant en ligne sur le site Web de Trans PULSE Canada.

Approches stratégiques contre la haine en ligne

La Commission a organisé en 2019 une conférence, conjointement avec le Forum des politiques publiques et le Centre canadien d’engagement communautaire et de prévention de la violence, lequel fait partie intégrante de Sécurité publique Canada. Nous avons réuni des spécialistes des secteurs public et privé et des victimes de messages haineux pour en arriver à formuler des recommandations stratégiques sur les mesures à prendre pour lutter contre la haine en ligne au Canada, de manière à protéger à la fois la sécurité publique et les droits de la personne. La conférence a permis de rédiger un rapport final qui présente les principales recommandations et idées susceptibles de guider les décideurs canadiens appelés à se pencher sur le problème de plus en plus sérieux qu’est la haine en ligne.

Des écarts à détecter concernant l’équité en matière d’emploi des Autochtones dans le secteur bancaire

En 2019, la Commission a terminé son premier audit horizontal, lequel visait à détecter les obstacles systémiques à l’emploi des Autochtones dans le secteur bancaire et financier. Employant environ 240 000 personnes à l’échelle nationale, ce secteur joue un rôle clé dans la promotion de l’égalité en milieu de travail. Selon les conclusions de l’audit, un écart persiste dans les débouchés quand il est question d’accroître la représentation des Autochtones dans ce secteur.

L’audit a également permis de mettre en lumière des stratégies efficaces que tous les employeurs au Canada peuvent utiliser pour attirer ou retenir des Autochtones au sein de leur effectif. Parmi ces pratiques exemplaires, mentionnons un processus d’examen préliminaire qui tient compte des expériences vécues ou des « plafonds de verre », une formation sur la lutte contre le harcèlement à l’intention des gestionnaires et du personnel, une communication généralisée de toutes les possibilités d’emploi (y compris des postes de haute direction) dans l’ensemble de l’organisation et la mise en œuvre de politiques rigoureuses de lutte contre la discrimination et le harcèlement.

34,3% des employeurs ont un représentant autochtone qui siège à leur comité d’équité en matière d’emploi. Ils sont encore moins nombreux, 11,4 %, à avoir un gestionnaire autochtone siégeant à leur comité d’équité en matière d’emploi.
28,6% ont déclaré n’avoir rien ou très peu fait pour corriger les obstacles répertoriés dans leurs plans d’équité en matière d’emploi.
25,7% prévoient de nommer des hommes autochtones à des postes de gestion ou à des postes inscrits dans leurs plans de relève, et 14,3 % prévoient de nommer des femmes autochtones à des postes de ce genre.